Gazeta Buenos Aires - F1: et si la rivalité Piastri-Norris, sans hiérarchie fixée, profitait à Max Verstappen?

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F1: et si la rivalité Piastri-Norris, sans hiérarchie fixée, profitait à Max Verstappen?
F1: et si la rivalité Piastri-Norris, sans hiérarchie fixée, profitait à Max Verstappen? / Photo: Anton Vaganov - AFP/Archives

F1: et si la rivalité Piastri-Norris, sans hiérarchie fixée, profitait à Max Verstappen?

A la lutte pour décrocher un premier titre de champion du monde de Formule 1, Lando Norris et Oscar Piastri pourraient bien tout perdre, McLaren n'ayant pas désigné un N.1 parmi ses deux pilotes qui voient Max Verstappen revenir dangereusement dans leur rétroviseur.

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L'épilogue de la saison 2025 ressemblera-t-il à celui de 2007? McLaren, au premier plan concerné dans les deux cas, va devoir prouver que la leçon a été apprise.

A l'époque, la rivalité intestine opposait Lewis Hamilton à Fernando Alonso. Et elle avait permis à Kimi Raikkönen (Ferrari) de rafler la mise lors du dernier Grand Prix de la saison, au Brésil. Au cours de la saison, le patron de McLaren Ron Dennis avait pris fait et cause pour le rookie Hamilton, son protégé, alors qu'Alonso, isolé, avait contribué à la révélation d'un scandale d'espionnage au sein de l'écurie anglaise, qui avait obtenu des documents confidentiels concernant la monoplace de Ferrari.

Dans un contexte plus apaisé, le PDG Zak Brown et le directeur de l'équipe Andrea Stella veulent évidemment éviter que le scénario d'il y a 18 ans ne se reproduise, mais ils ont néanmoins décidé de ne pas désigner de N.1.

- "Graves conséquences " -

"Ne pas choisir l'un de nos pilotes pour le titre pourrait avoir de graves conséquences. Nous pourrions revivre 2007 (...) Mais c'est comme ça que McLaren veut concourir. Nous voulons avoir deux pilotes capables de gagner le championnat et cela implique des risques. Nous en sommes tous conscients et sommes préparés à ce que cela potentiellement se produise", a expliqué Brown la semaine dernière à Austin.

En milieu de saison, alors que les McLaren survolaient les débats, cette stratégie semblait porter ses fruits, puisque Piastri et Norris comptaient il y a deux mois encore respectivement 104 et 70 points d'avance sur Verstappen, qui pensait bien faire alors une croix sur un cinquième sacre consécutif.

Mais à cinq courses de la fin, l'Australien devance son coéquipier britannique de seulement 14 longueurs... et l'ogre néerlandais, vainqueur de trois des quatre derniers GP, est revenu à 40 points du leader.

"En 2007 ou en 2010, c'est bien le troisième qui, lors du dernier Grand Prix, avait remporté le titre. Alors nous faisons attention et pourrions devoir faire un choix. Mais nous ne le ferons que lorsque les mathématiques nous le diront", a déclaré Stella, tempérant un peu les propos de son patron.

Se considérant de nouveau comme candidat au titre, Verstappen grossit à vue d'oeil dans le rétroviseur des McLaren. Et le Néerlandais compte cinq succès en neuf courses à Mexico où se court le Grand Prix dimanche.

- Les incidents se multiplient -

La rivalité entre Piastri et Norris n'est certes pas aussi exacerbée que celle entre Hamilton et Alonso en 2007, mais les incidents se sont multipliés ces derniers mois malgré des consignes qui permettent aux pilotes d'être à la lutte mais leur interdisent de se toucher.

En juin au Canada, Norris est entré en collision avec Piastri en fin de course en tentant de le dépasser et a dû abandonner. Puis à Singapour début octobre, l'Anglais a poussé l'Australien en dehors de la piste après un contact. Enfin, aux Etats-Unis la semaine dernière, Piastri, percuté par Nico Hülkenberg (Sauber), a éperonné Norris, provoquant l'abandon des deux McLaren au premier virage de la course sprint.

Par ailleurs, des consignes de course ont -même involontairement- avantagé Norris et Piastri pourrait finir par en concevoir du ressentiment, même s'il a officiellement nié tout favoritisme pour son coéquipier, afin d'éteindre la polémique.

Ainsi à Monza (Italie) début septembre, l'ordre a été donné à Piastri de laisser repasser Norris après un arrêt aux stands catastrophique de l'Anglais. Décision qui a pu surprendre d'autant plus qu'à Singapour un mois plus tard, le Britannique a été autorisé à conserver sa position obtenue en ayant poussé son coéquipier en dehors de la piste.

Norris a bien été reconnu coupable de l'incident, mais il n'en a pas moins profité pour réduire l'écart au classement.

Ce week-end à Mexico, les moindres faits et gestes de Norris et Piastri seront donc scrutés, tout comme les décisions prises par leur équipe. Car Max menace très fort derrière.

W.Rojas--GBA