

Ligue des champions: Arsenal pilonne l'Atlético (4-0) en treize minutes
Les Gunners d'Arsenal ont fait totalement exploser l'Atlético Madrid (4-0) avec quatre buts en seconde période, mardi à Londres, et enchaîné un troisième succès sans but encaissé en trois matches de Ligue des champions.
Dominant d'entrée, accroché et menacé ensuite, le club au canon a fait parler la poudre après la mi-temps avec quatre buts en l'espace de treize minutes, dont deux signés Viktor Gyökeres.
Le faible rendement de la recrue-phare de l'été, muet depuis sept matches, était un des rares nuages dans le ciel bleu d'Arsenal, leader de la Premier League. L'attaquant suédois a remis les points sur les "i" avec des buts et un engagement de chaque instant.
"Il le mérite au vu de tout ce qu'il a apporté à l'équipe, à quel point il l'a aidée dans de nombreux domaines, mais sans marquer ces dernières semaines", a réagi son entraîneur Mikel Arteta. L'ancienne gâchette du Sporting Portugal allait retrouver le chemin des filets, "cela ne faisait aucun doute".
Le club anglais poursuit son début de saison parfait dans la grande Coupe d'Europe, qu'il rêve de gagner pour la première fois de sa riche histoire. Cela fait trois victoires en trois matches, avec huit buts marqués et aucun encaissé.
L'Atlético ressemblait à un adversaire plus redoutable que l'Athletic Bilbao et l'Olympiakos, battus tous deux 2-0, et il a fallu du temps à Arsenal néanmoins pour avaler sa proie.
- Alvarez menaçant -
L'histoire aurait pu être bien différente si Julian Alvarez, la menace offensive N.1 côté espagnol, avait eu davantage de réussite.
L'ex de Manchester City a manqué de peu la cible alors que le gardien David Raya, peu inspiré sur le coup, était parti loin de sa cage jouer un ballon près d'un poteau de corner (25e). William Saliba et Gabriel ont dû s'y mettre à deux pour stopper l'Argentin (28e), qui a aussi déposé une superbe frappe enroulée de l'extérieur de la surface sur la barre transversale (49e).
Arsenal aussi s'est frotté aux montants, très tôt, sur un tir d'Eberechi Eze contré par un défenseur (5e), et a multiplié les incursions dans la surface adverse dans les vingt premières minutes, sans réussite.
La fébrilité a semblé gagner les tribunes au début de la seconde période mais les joueurs, eux, ont continué de pousser sans paniquer. Et les Gunners ont fini par faire craquer les Colchoneros grâce à leur arme de prédilection, les coups de pied arrêtés.
Declan Rice a envoyé un coup franc dans la surface et Gabriel, étrangement démarqué, est venu le déposer de la tête dans les filets de Jan Oblak (57e).
- Les "erreurs" de l'Atlético -
Le public de l'Emirates a pu alors laisser exploser sa joie et ressorti les classiques de son répertoire de chants, "Set-piece again allez allez" ("Encore un coup de pied arrêté", en français) et "One-Nil to the Arsenal" ("1-0 pour Arsenal").
Puis le tableau d'affichage s'est mis à s'affoler dans la foulée.
Le jeune latéral Myles Lewis-Skelly a fait une percée dans l'axe et décalé sur sa gauche Gabriel Martinelli. L'ailier a enroulé une frappe du droit qu'Oblak n'a plus que dévier sur un poteau, rentrant (64e).
Gyökeres a ensuite ajouté son nom à la liste des buteurs, et plutôt deux fois qu'une, comme une juste récompense de son travail acharné pour peser sur la défense espagnole.
L'avant-centre suédois a marqué d'un tir de près, contré par un défenseur (67e), puis il a poussé le ballon de la cuisse sur un corner de Rice redressé par Gabriel, de la tête, au second poteau (70e).
"Les coups de pied arrêtés sont très importants dans le football et peuvent être décisifs dans cette compétition, car tout peut se jouer à très peu de choses. Ce n'est pas une question de malchance, mais d'erreurs, et ils ont su tirer profit de nos erreurs", a retenu l'entraîneur visiteur, Diego Simeone.
Pour l'Atlético, la campagne européenne se complique avec deux défaites contre un seul succès.
Ch.Luna--GBA