Gazeta Buenos Aires - Au moins 80 morts dans des raids israéliens à Gaza, selon les secours

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Au moins 80 morts dans des raids israéliens à Gaza, selon les secours
Au moins 80 morts dans des raids israéliens à Gaza, selon les secours / Photo: BASHAR TALEB - AFP

Au moins 80 morts dans des raids israéliens à Gaza, selon les secours

La Défense civile palestinienne a fait état mercredi d'au moins 80 Palestiniens tués dans des frappes dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, où Israël a annoncé une intensification de son offensive.

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Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a envoyé dans le même temps une délégation mardi pour des négociations sur les otages du Hamas à Gaza dans la capitale qatarie, où Donald Trump est en visite mercredi.

Le Hamas a lui appelé le président américain à "poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre", déclenchée par l'attaque sans précédent de ce mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023.

Selon un nouveau bilan de la Défense civile palestinienne, les frappes israéliennes ont tué au moins 80 personnes depuis le début de la journée.

Parmi ces victimes, 59 sont mortes dans des bombardements dans le nord du territoire palestinien, notamment dans le camp de Jabalia, a déclaré à l'AFP un porte-parole de la Défense civile, Mohammed al-Moughayir.

Des images de l'AFP à Jabalia montrent des femmes en pleurs se recueillant autour de linceuls blancs tachés de sang.

"C'est un bébé de neuf mois. Qu'est-ce qu'il a fait de mal?", hurle l'une d'elles.

"Ceux qui ne meurent pas à cause d'un missile meurent de faim, et ceux qui ne meurent pas de faim meurent du manque de médicaments", se lamente un autre Palestinien, Hassan Moqbel, qui a perdu des proches dans le bombardement.

- "Les corps dans les couloirs" -

Mohammad Awad, un médecin urgentiste à l'hôpital indonésien près de Jabalia, a déclaré à l'AFP que, faute de moyens, son service peinait à gérer l'afflux des blessés.

"Il n'y a pas assez de lits, pas de médicaments et aucun moyen de traitement chirurgical ou médical (...) De nombreux blessés meurent faute de soins", a-t-il dit. "Les corps des martyrs gisent par terre dans les couloirs de l'hôpital (...). La situation est catastrophique."

Après une courte pause lundi pour permettre la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander enlevé le 7-Octobre, l'armée israélienne a repris ses bombardements sur Gaza, frappant mardi deux hôpitaux ou leurs environs à Khan Younès (sud).

Selon l'armée, chacun de ces établissements abritait "un centre de commandement et de contrôle" du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme terroriste par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis.

Mardi soir, l'armée avait appelé à l'évacuation immédiate de plusieurs zones du nord du territoire, après des tirs de roquettes depuis ce secteur, revendiqués par le Jihad islamique et pour la plupart interceptés.

"Dans les prochains jours, nous entrerons avec toute notre force pour achever l'opération et vaincre le Hamas", a déclaré Benjamin Netanyahu lundi.

Il a ajouté que ses services s'employaient à trouver des pays prêts à accepter des habitants de Gaza, après un plan annoncé par son gouvernement pour la "conquête" du territoire palestinien.

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, l'a accusé mercredi de poursuivre la guerre "pour des raisons personnelles", et appelé à un "cessez-le-feu à tout prix" à Gaza.

M. Netanyahu s'est entretenu mercredi avec l'envoyé spécial américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, et l'équipe de négociation sur la question des otages.

Le 18 mars, l'armée israélienne a rompu une trêve de deux mois et repris son offensive à Gaza, où elle s'est emparée de vastes secteurs.

Les forces israéliennes bloquent aussi depuis le 2 mars toute entrée d'aide humanitaire dans le territoire palestinien, dont les 2,4 millions d'habitants sont menacés de famine, privés de médicaments et de carburant.

- "Eradication des Palestiniens" -

La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a dénoncé mercredi une situation humanitaire "injustifiable", après que le président français, Emmanuel Macron, a qualifié l'action du gouvernement Netanyahu de "honte".

Le dirigeant israélien l'a accusé en retour de se ranger du côté d'une "organisation terroriste".

Pour l'ONG Médecins sans frontières, Israël est en train de créer des conditions pour une "éradication des Palestiniens à Gaza".

L'attaque du 7-Octobre lancée de la bande de Gaza, a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.928 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

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R.Vargas--GBA